← Retour
Diagnostic et recommandations égalitaires – Quartier Fontbarlettes, Valence
En 2025, l’atelier Approches! mène un diagnostic des usages sous le prisme du genre dans le quartier Fontbarlettes à Valence. Ce travail a pour objectifs :
D’analyser, de manière participative, les usages et les besoins des habitant·es et usager·ères dans l’espace public ainsi que les éventuelles inégalités d’occupation et d’appropriation sous le prisme du genre ;
De co-programmer le futur aménagement de la prairie, espace vert central du quartier, et d’élaborer des recommandations pour favoriser des usages plus égalitaires à l’échelle du quartier.
Ce diagnostic s’inscrit dans une démarche exploratoire sur l’urbanisme égalitaire qu’Approches! propose de mener en 2025. Il associe un cycle de formations à destination des services des collectivités locales et de l’Etat et une analyse des usages du quartier Fontbarlettes sous un prisme égalitaire. Cette démarche est soutenue par la préfecture de la Drôme, en partenariat avec les collectivités locales (Valence, Romans, Valence Romans Agglo).
Situé à 30 minutes en bus du centre-ville de Valence, le quartier politique de la ville Fontbarlettes est composé essentiellement de logements sociaux. Il accueille l’Ecole Supérieure d’Art et Design de Valence et un marché très apprécié par les habitant·es du quartier et de l’agglomération. Il bénéficie d’une dynamique associative et solidaire, portée notamment par la Maison Pour Tous (MPT), l’association Mandela et la médiathèque, ainsi que par les jardins partagés du Mât, qui participent à la transformation et l’amélioration du paysage urbain. Toutefois, le quartier souffre d’un certain sentiment d’insécurité, plus ou moins ressentie par ses résident·es, notamment en raison de faits de violence survenus ces dernières années.
Afin d’analyser les usages du quartier Fontbarlettes à Valence sous un prisme égalitaire, nous avons mené plusieurs temps de résidence sur place en nous appuyant sur :
Des micro-trottoirs et des entretiens approfondis avec les habitant·es et les acteur·rice·s locaux ;
Des observations in situ à différents moments de la journée, combinant comptages et prises de photographies ;
Des ateliers participatifs non mixtes permettant de diagnostiquer collectivement les usages et de co-construire des recommandations d’aménagement pour la prairie.
Ce diagnostic a mis en lumière plusieurs inégalités d’usage, notamment :
L’espace public de la prairie est majoritairement occupé par des hommes (75 % contre 25 % de femmes) ;
Les cafés situés autour de la place de l’Europe sont exclusivement fréquentés par des hommes ;
Les lieux de rencontre extérieurs des femmes restent principalement liés à leur rôle familial (marché, commerces, aire de jeux) ;
Les personnes âgées et les familles limitent leurs sorties au strict nécessaire, notamment en raison des violences survenues ces dernières années.
Afin de favoriser des usages plus égalitaires, nous avons proposé plusieurs pistes d’aménagement et d’actions, tant à l’échelle du quartier qu’à celle de la prairie, espace central actuellement en cours de requalification.